Soigner les maux du sarkozysme (1)

Il faut aux uns et aux autres, pour ceux qui habitent en France, désormais songer à soigner les maux du sarkozysme.

Le principal personnage de cet avatar spectaculaire du mode de gouvernance des tendances conservatrices les plus marquées n'en est pas le "responsable". Et la manipulation psychologique qui passe par la focalisation sur un ou quelques personnages odieux ne doit pas faire oublier les raisons de fond pour lesquelles ils sont parvenus là, sans aucune raison apparente qu'eux-mêmes et le goût du pouvoir sans partage.

La dévastation constatée depuis plusieurs années est loin de prendre fin. Les atteintes sont durables. Et même si la droite ultra conservatrice au pouvoir dans ce pays n'était pas réélue aux commandes à la prochaine élection présidentielle ("demain") il faudra des années pour réparer les dégâts.

Car la catastrophe politique et morale qui s'est abattue là n'est pas simplement le fait d'une bande décidée qui s'est glissée à à la faveur de circonstances favorables, d'une inertie de la vie politique, d'une absence d'opposition, du soutien des intérêts puissants, et d'une manipulation de masse largement relayée par les médias.

Elle est le résultat de longues années de démission démocratique et d'usure de la responsabilité collective, le produit d'un balancier de l'histoire, dont il faut croire que l'aiguille ne se bloque dans le mauvais sens.

C'est pourquoi il faudra désormais beaucoup de courage à nos successeurs - car la génération en place a trop trahi pour pouvoir remonter la pente, même à supposer une conversion inouïe - pour panser les plaies, reprendre vie, inventer à nouveau.