Qu'est-ce que le sarkozysme ?

La campagne des trois dernières années menées en France sur le personnage de Nicolas Sarkozy pour l'amener au pouvoir nécessite d'ores et déjà une réflexion historique sur ce qu'il faut bien appeler, au vu des innovations de méthode et des évolutions d'idéologie, le sarkozysme. Le terme est d'ailleurs apparu rapidement dans de nombreuses niches d'écriture, blogs compris.

Ce personnage hors normes monté de toutes pièces par un système puissant symbolise en effet une nouvelle pratique politique, qui, ayant su s'appuyer sur la constitution en place de la 5è République française, revient sur ses attendus et en détourne la capacité dans deux directions essentielles : la fin historique du gaullisme et l'avènement d'un nouveau type de pouvoir absolu éphémère-durable.

Comments

[bokassa..rkozy.]

comment commenter le sarkozysme ...comment disserter sur le rien? le néant?
ce type n'est qu'un petit voyou au méthodes mafieuses. le chantage lui sert de politique ,c'est comme cela qu'il tient ses "amis",les médias, etc...
son passage au ministere de l'intérieur ne lui a servi qu'à en savoir beaucoup sur ses amis et ennemis.
j'ai tellement honte pour la France...

[florent]

Appelez le comme vous voulez, sarkozysme, bonapartisme, mais pour moi , Sarkozy au pouvoir c'est la fin (ou en tout cas la volonté d'en finir) avec les références de La République.
Il suffit pour cela de relire le préambule de la Constitution pour se rendre compte que le "droit de travailler et d'obtenir un emploi " est piétiner "
Les exemples sont multiples.

[Prataine]

Excellente remarque. Le terme est inapproprié. Mais, comme on dit aussi "obscurantisme" pour désigner un ensemble de pensée et d'actions hostiles au progrès, quel terme conviendra pour résumer la tentative actuelle de l'ultra-droite française ?
Nous avons simplement acté à l'époque la présence du terme – ce qui ne tarda pas à être repris, par exemple par un numéro opportuniste de la revue Esprit (nov. 2007).
Il ne s'agit bien sûr pas de la personne du "président", en effet indigne d'une telle fonction, mais du système qui l'a mis en place aux termes d'une campagne de propagande sans précédent, et qui le soutient sans relâche. Y compris en faisant semblant de ne pas. Ce qui ne trompe personne.
Il faudrait plutôt dire : "sarkozite", maladie puérile et inculte du politique, ou "sarkozine", comme on dit "moraline" à la suite de Nietzsche ou d'E. Morin, pour désigner le discours populiste moralisant, fallacieux, fait notamment de "novlangue", comme les analystes l'ont bien remarqué.
Depuis que nous avons pris date avec ce message, beaucoup d'éléments à charge, de preuves tangibles et d'arguments de confirmation de la tentative de subvertir en toute légalité l'esprit de la démocratie se sont accumulés. Ce n'est pas l'image holographique (d'ailleurs peu crédible, mais qui fait les choux gras des médias et des commentateurs complaisants) qui est en cause, mais bien le système de gouvernance de la tentative d'une nouvelle étape de l'idéologie de la servitude.
Il est de la responsabilité des spécialistes de philosophie politique et aux historiens libres de leurs travaux et de leurs pensées de préciser tout cela.

[Delcuse]

Le sarkozysme n'existe pas. Ce qui existe, en revanche, c'est le monde capitaliste, le monde du profit, dont sarkozy fait parti. Il adhère au libéralisme américain. Sarkozy, c'est quoi ? Rien qu'un misérable, un être égoïste et, pour tout dire, assez médiocre. Lui prêter un fondement idéologique (que suppose le "isme"), c'est lui prêter un talent qu'il n'a pas. Quant au Gaullisme, "ce machin", il est enterré, et c'est tant mieux. Par ces temps de commémoration de Mai 68, ceux qui ont vécu cette époque me comprendrons.

[C. CHASTANET]

Le gaullisme libre et indépendant n'est pas mort malgré Sarkozy et Chirac avant lui.

Des mouvements se sont réunis pour faire vivre au quotidien cet héritage au sein de la confédération de l'UNION DU PEUPLE FRANCAIS.

Je vous invite à consulter notre blog et notre forum.

Cordialement,